Le Dr. Vladimir Despotovic et son équipe (Luxembourg Institute of Health, Luxembourg) ont conduit une étude pour évaluer l’utilisation de la voix comme biomarqueur numérique afin d’estimer la qualité de vie respiratoire des patients.
À partir des données de 1908 participants, recueillies dans le cadre de l’étude Colive Voice, incluant des participants du projet ComPaRe, les chercheurs ont analysé des enregistrements vocaux standardisés et des informations cliniques sur l’état de santé des patients. L’objectif était d’évaluer différentes méthodes permettant d’estimer la qualité de vie respiratoire à partir des caractéristiques vocales.
Les résultats montrent que l’analyse vocale permettrait d’estimer avec précision la qualité de vie respiratoire. En combinant des données vocales et cliniques, le modèle le plus performant a atteint une précision de 70,8% et une capacité de 77% (AUROC) à distinguer les patients selon leur qualité de vie respiratoire. Par rapport aux modèles utilisant uniquement des données cliniques, cette approche combinée améliore la précision des prédictions d’environ 5 % et permet une meilleure identification des cas (+19% de meilleure classification des patients, NRI).
Cette étude met en évidence le potentiel des biomarqueurs vocaux comme outil complémentaire, voire alternatif, aux questionnaires médicaux classiques. Ils pourraient faciliter le suivi à distance de la santé respiratoire, tout en contribuant à un dépistage rapide et à une gestion plus efficace de la santé respiratoire des patients.
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Illustration de la surveillance de la qualité de vie respiratoire : de l’acquisition des données à la prédiction de la qualité de vie respiratoire.