Cette recherche, réalisée en utilisant des données issues de ComPaRe est la première étude à montrer un lien entre stress et vitiligo. Vous trouverez ci-dessous un court résumé de l’étude.
Introduction : Plusieurs études ont montré une prévalence élevée d’antécédent de stress psychologique chez les patients atteints de vitiligo : décès d’un membre de la famille, problèmes professionnels ou financiers, suggérant que le stress psychologique peut déclencher ou aggraver le vitiligo.
Cependant la relation complexe entre facteurs de stress et l’apparition du vitiligo reste inexpliquée, et les caractéristiques spécifiques de ces patients inconnues.
Méthodes : Nous avons souhaité étudier les facteurs associés au vitiligo lié au stress.
Cette étude utilisait les données de la e-cohorte vitiligo de ComPaRe. Le questionnaire comprenait un volet évaluant spécifiquement le stress dans le vitiligo.Des comparaisons entre les groupes 1/ vitiligo déclenché par un stress, oui versus (vs.) non ; 2/ vitiligo aggravé par un stress, oui vs. non ont été effectuées.
Résultats : 535 participants atteints de vitiligo dont 397 femmes ont été inclus. 297 (55,5 %) participants ont déclaré que le stress avait été un facteur déclenchant de la maladie, 260 (48,5 %) participants ont décrit un vitiligo aggravé par le stress. La cause du stress était d’origine professionnelle pour 89 (16.6%) participants, 48 (9%) ont rapporté le décès d’un proche et 47 (8.8%) des problèmes conjugaux.
Selon les analyses, l’âge plus élevé de début de la maladie, l’atopie et les antécédents familiaux de vitiligo étaient des facteurs indépendants associés à l’apparition du vitiligo déclenché par un stress.
L’apparition précoce de la maladie, le sexe féminin étaient indépendamment associés aux patients souffrant de vitiligo aggravé par le stress.
Discussion : Cette étude explore pour la première fois le lien entre stress et vitiligo et conforte l’hypothèse liant facteurs de stress environnementaux et psychologiques et vitiligo. Il semblerait que le stress soit un facteur déclenchant de la maladie à un âge significativement plus élevé. Le sexe féminin, un antécédent d’atopie, des antécédents familiaux sont indépendamment associés au vitiligo lié au stress. En revanche l’auto-immunité et la sévérité de la maladie n’étaient pas associés au vitiligo influencé par le stress.
Conclusion : Chez les patients présentant des facteurs de risque d’aggravation du vitiligo lors des épisodes de stress doivent être suivis de manière pluri-disciplinaire avec des psychiatres/psychologues pour établir les stratégies thérapeutiques.
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